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vendredi 16 septembre 2011

Redbull, Danger??

Voici une enquête sur le Redbull, à vous de juger.

Les pauvres assistent les riches

Les pauvres assistent les riches

La France est un pays d'assistés.

L'assertion devenue évidence – et slogan électoral – est périodiquement réactivée par une certaine France qui aime à débusquer les responsables de ses malheurs. Elle l'a été, une fois encore, depuis que Laurent Wauquiez, ministre chargé des affaires européennes, ancien élève de Sciences Po puis de l'École nationale d'administration – ce qui en fait donc un fin connaisseur de la complexité de la société française – a dénoncé avec courage les « dérives de l'assistanat », érigé en « cancer de la société française », dans un programme de BFM TV, le 8 mai 2011. Et Le Figaro de reprendre, par l'intermédiaire de Sophie Rousselle, la charge contre les « canapés », bénéficiaires du Revenu de solidarité active, à qui la « droite populaire » voudrait imposer de travailler gratuitement quelques heures par semaine. Une simple forme de contrepartie à la solidarité nationale, en somme, « pour les obliger, eux aussi, à se lever de leur canapé », pour reprendre l'élégante formule de Mme Rousselle.
Quoi de plus logique, dès lors, que les « pauvres », qui bénéficient de l'assistance, rétribuent aussi les « riches » qui, dans leur magnanimité, consentent à l'impôt pour entretenir le système d'assistanat ?
Sauf qu'eu égard à la dégressivité du système fiscal français, ce sont aujourd'hui les pauvres qui assistent les riches.
Démonstration.
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Les prélèvements obligatoires peuvent être schématiquement décomposés en quatre grands ensembles (du point de vue du budget d’un ménage, c’est-à-dire indépendamment de la circonstance que l’imposition constitue une recette pour le budget de l’Etat, des collectivités territoriales, ou des caisses de Sécurité sociale) :

Pour une révolution fiscale, Camille Landais, Thomas Piketty & Emmanuel Saez, éd. Le Seuil/République des idées, 2011, Paris.

Les cotisations sociales permettent aux cotisants de bénéficier d'une couverture de santé (maladie, maternité), d'une protection en cas de chômage, de l'allocation familiale et vieillesse.
Les impôts sur la consommation, impôts indirects, représentent une partie du prix d'achat d'un produit, le plus connu étant la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), qui concernent tous les consommateurs à des taux variables (19.6% par principe). Nous pourrions également citer la TIPP (Taxe intérieure pour les produits pétroliers).
Les impôts sur le capital ont pour assiette les patrimoines (stocks de biens et de richesses), comprenant la taxe foncière, les flux de patrimoines (droit de mutation entre vifs ou de succession) et pour ceux concernés, l'ISF (Impôt de solidarité sur la fortune).
Les principaux prélèvements assis sur le revenu, communément vulgarisés sous le vocable d’« impôts sur le revenu », sont, la CSG (Contribution sociale généralisée collectée pour l’essentiel auprès des employeurs, assise sur les revenus d’activité et de remplacement, ainsi que sur les revenus du patrimoine et les produits de placement) et l'IRPP (Impôt sur le revenu des personnes physiques, qui fait l’objet de la classique et complexe déclaration annuelle).

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L’assiette de cet impôt sur le revenu, au complexe mode de calcul, est cependant percée.
Créé durant la Première guerre mondiale après des années de combat politique (cf un article à venir sur la naissance de l’IR), l’impôt sur le revenu a, en effet, vu ses recettes s’effondrer au gré de l’instauration de régimes dérogatoires, de sorte qu’elles ne sauraient guère compenser aujourd’hui plus que le poste budgétaire dédié au remboursement des intérêts de la dette (c’est-à-dire 50 milliards d’euros, ou encore 6% du total des prélèvements obligatoires qui s’élèvent à 820 milliards dans le budget pour 2011).
Dès lors, le déclin de l’impôt progressif par excellence – encore accru par la suppression, sous la mandature Villepin (qui se découvre aujourd’hui des accents de redistributeur), de la cinquième tranche d’imposition – symbolise la crise du modèle de redistribution fiscale.
Mais les autres prélèvements obligatoires ne participent-ils pas également de la redistribution fiscale, prenant alors le relais d’un IR déclinant ?
Les prélèvements sur la consommation étant proportionnels, et la part de la consommation dans le budget des ménages étant une fonction négative du revenu, ils ne sauraient avoir de fonction redistributrice.
Les cotisations sociales sont elles aussi marquées par une très faible progressivité jusqu’au dernier percentile (la population étant répartie en fonction du revenu), puis par une très forte et brutale dégressivité ensuite, de sorte que le percentile de Français au plus fort revenu annuel est sujet à un taux d’imposition plus faible que 98% des ménages.
Seuls les prélèvements sur le capital présentent aujourd’hui une réelle fonction redistributrice, quoique celle-ci ne concerne réellement que le dernier percentile, et qu’elle tend, elle aussi, à être démantelée par divers mécanismes, du feu bouclier fiscal à la réduction de 2,5 milliards des recettes de l’impôt sur la fortune, la moitié des contribuables de l’année 2011 ne payant plus l’impôt à partir de 2012.
Reste la contribution sociale généralisée. Créée par le gouvernement Rocard en 1990, elle est assise à un taux autour de 8% sur tous les types de revenus et a un produit évalué à 85 milliards d’euros en 2008. La CSG, premier impôt direct devant l’impôt sur le revenu, pourrait donc incarner le renouveau de la redistribution fiscale si à son taux proportionnel était substitué un barème progressif. Mais, bien que reprise dans le programme du Parti socialiste, et appuyée par de nombreux économistes, cette proposition ne correspond guère aux projets de la majorité actuelle.
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Voilà donc la structure des prélèvements obligatoires en France.
Les Français ont fait le choix d'allouer en moyenne un peu moins de 50% de leurs revenus à l’imposition fiscale. Ce choix a permis à notre pays d’approfondir tant son modèle redistributif, que son modèle de protection (retraites, assurance maladie, chômage) et de développement (éducation, recherche...). Il nous procure, au prix de nos efforts, un enviable confort de vie que regrettent amèrement les expatriés.
Mais voilà également que, depuis Margareth Thatcher, la droite conservatrice tente de nous persuader, avec les mêmes arguments qu’au XIXème siècle, qu’il n’y a pas d’alternative à la baisse des prélèvements obligatoires (pour les plus favorisés, naturellement) et à la remise en cause du modèle redistributif hérité de l’après-guerre. « Marre de payer pour les autres », cette idéologie conservatrice et régressive, qui a aujourd’hui réussi à renverser le paradigme politique, s’est insidieusement ancrée jusque dans les rédactions de grands quotidiens et s’invite chaque jour dans nos foyers à l’heure du diner de famille.
Mais la réalité qu’un esprit intellectuellement honnête et rigoureux décrirait à l’aune d’une observation attentive de la structure des prélèvements obligatoires est d’une tout autre nature.
En effet, si du premier au cinquantième percentile, le taux d’imposition va croissant de 40% à 47%, de sorte que, contrairement à la vue de l’esprit largement répandue, « tout le monde paie des impôts » (i.e. y compris les travailleurs étrangers), le taux d’imposition est ensuite tout à fait constant jusqu’au dernier percentile (49%). C’est alors pour le dernier percentile que le taux d’imposition chute jusque près de 30%.
Tout se passe dès lors comme si le discours politique professait une vision dogmatique de ce que seraient l’assistanat et le système fiscal, à rebours de la réalité. Oui la France est bien un pays d’assistés, un pays dans lequel un smicard paie, en part de ses revenus, plus d’impôt qu’un millionnaire. Ce sont les pauvres qui assistent les riches, et c’est bien le regretté Jaurès, ardent défenseur de l’impôt progressif, qui se retourne dans sa tombe au Panthéon lorsque le président actuel feint de s’en inspirer.

Quelle légitimité la majorité actuelle a-t-elle, dès lors, lorsqu’elle désigne ceux que la société exclue comme son cancer et un poids qui expliquerait son déclin ? Cette même majorité a, depuis 2002, laissé la dette doubler en volume et en part du PIB, à mesure que déclinaient les recettes de l’Etat au gré de l'instauration de régimes d’exonérations fiscales et de réductions d’impôts pour les plus favorisés.
La France a-t-elle définitivement renoncé au projet de société qui la fonde, et aux valeurs des Pères fondateurs de 1789 ? La justice fiscale, reconnue par la Déclaration des droits, fait-elle encore partie du corpus idéologique républicain, ou a-t-elle, elle aussi, été balayée par la silencieuse révolution conservatrice ?
Monsieur Wauquiez, vous qui maniez le vocable de « cancer de la société », quand votre maître évoquait déjà, en 2005, sa volonté de « nettoyer » les résidants de certains quartiers « au Kärcher » : que dire des bénéficiaires des cadeaux fiscaux offerts par votre gouvernement, qui représentent une perte de recettes près de deux fois supérieure aux revenus redistribués aux bénéficiaires du Revenu de solidarité active ? Que dire de ces « ultra-riches », dernier percentile de la population française, dont les revenus ont cru de 300% entre 1994 et 2008, quand les salaires de 90% des Français n’ont augmenté que de 7% en valeur nominale – excluant donc l’inflation ?
Et à ces Français, à vous à qui il peut arriver de reprendre de manière pavlovienne les chiffres et vérités assénés par la majorité et ses relais médiatiques : vous satisfaites-vous d’une société où la redistribution marche à l’envers ? Devons-nous nous résigner à tant d’inégalités, à tant d’injustices dans une société par ailleurs aussi civilisée que la notre, et à tant d’hypocrisie et de malhonnêteté intellectuelle dans ce que l’on appelait jadis, non sans quelque noblesse, le « débat politique » ?
Nous ne le croyons pas, et encourageons tous ceux pour qui la vérité, l’honnêteté et la justice ont encore un sens, à s’intéresser au débat fiscal, car le redressement de notre pays ne se produira pas sans une vraie révolution fiscale.
Celle-ci, enfin, ne saurait être portée par la majorité actuelle, car à la justice et à l’intérêt général, elle privilégie le service d’intérêts particuliers.
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Desproges avait vu juste. A l'entendre, à la lire, cette « droite populaire », qui fait du Maurras plutôt que du Sartre, nous refile pourtant la nausée et les mains sales. Pourvu qu'une Gauche à nouveau offensive la renvoie au plus vite dans les limbes de l'Histoire, dont elle est issue.

Romain Cardon & Rayan Nezzar

Nouvelle édition

http://paper.li/romain_card/1316032532

jeudi 15 septembre 2011

Journée internationale de la Démocratie

N.Sarkozy en Libye, primaires socialistes, la maison de DSK à vendre... mais aujourd'hui nous sommes le 15 septembre, journée internationale de la Démocratie.



Et pourtant le combat pour la démocratie n'a jamais été autant d'actualité qu'en ce moment avec les révolutions dans les pays arabes...dont la Libye...

Lancement du Journal

C'est aujourd'hui que parait la première édition de mon journal Tweeter.
 Chacun d'entre vous peut y participer, il suffit pour cela que je suive votre compte tweeter. 

adresse du journal: http://paper.li/romain_card/1316032532









N'hésitez pas à m'ajouter sur tweeter: romain_cardhttp://paper.li/romain_card/1316032532

mercredi 14 septembre 2011

La montre du futur.

Elle, n'est pas encore sortie mais elle fait déjà couler beaucoup d'encre. La première montre Android sortira dans 40 jours! Ce petit bracelet rempli d'électronique et au design collant à la philosophie de Cupertino affiche des caractéristiques très alléchantes.

La montre sera capable de réceptionner des appels, des SMS et aussi des mails. Toujours connectée à votre téléphone portable (compatible avec les terminaux sous Android, les Blackberry, l'iPhone 3GS/4G et Windows Phone 7) elle recevra les notifications Twitter et Facebook. Elle disposera d'une application capable de télécharger et de lire de la musique stockée sur ses 4Go de mémoire. Mais ce n'est pas tout, son possesseur aura la possibilité d'afficher son carnet d'adresse, de consulter la météo, d'afficher ses albums photos...



Côté design, sept coloris seront proposées; et pour les plus fortunés, une collection alliant l'or, le titane et des diamants sera proposée aux tarifs allant jusqu'à 12000€.



On l'aura compris ce petit bijou proposé à 299€ (249€ en pré-commande jusqu'au 30 Septembre) ouvre la voie peu explorée des accessoires ultra-technologiques. Et lorsque l'on connait les dirigeants de la firme (Manuel Zanella et Massimiliano Bertolini) on se dit que I'M Watch a un bel avenir devant elle.


Rendez-vous dans 40 jours!

Caractéristiques techniques:
-processeur IMX 233
- écran 1,54" résolution: 240*240
-Bluetooth 2.1
-4Go de mémoire et 64Mo de RAM
-prise casque + haut-parleur
-batterie 600mAh
-dimensions: 55*40*9 mm pour 70g

Autonomie:
-sans bluetooth: 48H
-avec bluetooth: 30H
-en communication: 4H



site du fabriquant: http://www.imwatch.it

lundi 12 septembre 2011

dimanche 11 septembre 2011

FN et UMP top départ!

400 à 500 fans pour ovationner Jean-Marie Le Pen (au palais des congrès de Nice pouvant accueillir jusqu'à 2500 personnes) venant soutenir sa fille lors des journées d'été de Marine. Et oui au FN il n'y a qu'une seule personne! Le programme des journées d'été est même confidentiel, il faut s'inscrire (10€) pour se le procurer:


Le programme détaillé des Journées d’été sera adressé
aux participants après validation de leur inscription.


FN et UMP doivent se réconcilier, il faut en finir avec la diabolisation de Marine Le Pen et conclure aux législatives des accords avec le FN selon Yves Bertrand.
Et rien de plus beau que de choisir Nice comme point de départ!