Hier soir à Londres, assis sur le
socle de la colonne Nelson, au centre de Trafalgar Square j'ai ouvert
les yeux et observé ce fleuve multicolore qui irriguait ce lieu de
vie. Toutes ces personnes d'horizons diverses partageant un lieu, un
moment... et tant de sons de joie naviguant jusqu'à moi.
Là paradoxalement à la situation une
question me frappa : « Comment l'Homme peut-il éprouver
autant de haine envers lui-même ? »
Je voyais cependant que blancs,
musulmans, noirs, catholiques, asiatiques, protestants et j'en passe
savaient si bien s'entendre. Et pourtant, certains individus ont le
don de désaccorder cette fabuleuse mélodie. En rejetant les
problèmes sur l'inconnue, ils dégradent la situation en instaurant
un climat de terreur. La politique est comparable à la musique, une
belle symphonie résulte de la concordance de tous les musiciens.
A mon retour en France, je me suis
retrouvé de front avec des propos haineux. Au nom de quel droit
l'immigration peut-elle justifier la mort de nos semblables ?
Il est juste d'observer que la
diversité est une richesse, une analogie cognitive nous rendrait
primitif. Le savoir passe et se transmettra toujours par l'échange.
Mais cela n'empêche pas les
extrémistes d'étayer leurs thèses patriotiques. Or, aujourd'hui,
les flux d'informations, de marchandises et d'humains sont si
intenses qu'il serait impossible de vivre en autarcie. L'économie se
dessine à l'échelle mondiale et c'est un mensonge d'affirmer que
l'antimondialisation serait un remède à la crise que nous
traversons. Il en tient qu'à l'exemple de l'euro, si nous avions
conservé le franc, ce dernier aurait dévalué mainte fois depuis
2002.
Notre sort est commun, nous partageons
une planète et l'entente est la clef des portes d'un futur prospère.
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